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08/09/2012

Le libéralisme aux antipodes de la pensée catholique

 Friedman_Pinochet-cd8e7.jpg

Dans son livre Capitalisme et liberté, Milton Friedman (à gauche sur ce photomontage chilien) écrivait notamment :

 


 

« Peu de tendances pourraient aussi efficacement saper les bases mêmes de notre libre société que l'acceptation par les dirigeants des firmes d'une responsabilité sociale autre que celle de gagner le plus d'argent possible pour leurs actionnaires. C'est là une doctrine fondamentalement subversive... »


Exactement l'inverse de ce que dit Benoît XVI dans l'encyclique sociale 'Caritas in Veritate' !

Le libéralisme n'est pas compatible avec le catholicisme.

 

 

 

11:21 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (8)

Commentaires

POURQUOI

> Pourquoi taper sur Ryan ?

B.


[ De PP à B. - Parce qu'il faut bien que quelqu'un relate la réalité. Sinon quoi ? on se contente de l'étiquette "catho" et on ne dit pas ce qu'elle camoufle ? dans quel but, ce silence ?]

réponse au commentaire

Écrit par : Bertrand / | 08/09/2012

@ Bertrand

> Pourquoi? Pour les raisons suivantes: Ryan se dit catholique ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Ryan )
Et Ryan se réclame d'Ayn Rand ( http://www.youtube.com/watch?v=0TxCWbTqz9s )
Normalement vous devriez voir un problème en regardant ces deux liens...Sinon c'est vous qui avez un problème de compréhension.
Si vous pensez que le deuxième lien est un lien démocrate ( ce qui est possible, je n'en sais rien) vous pouvez toujours aller à la source ( http://www.youtube.com/watch?v=ouBZ-YqOnsU&feature=related )et pour avoir une autre source au sujet de l'admiration que Ryan voue à Ayn Rand vous pouvez aller là ( http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5d26e322-f075-11e1-9788-184183423f07/Ayn_Rand_linspiratrice_de_Paul_Ryan ). Vous verrez qu'Ayn Rand était clairement anti-religieuse. Ce qui pose un problème pour un catholique. C'est un peu comme ces catholiques d'il y a quarante ans qui ne voyaient pas de problème dans le communisme athée.
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 08/09/2012

GOLDMAN SACHS ET FRIEDMAN

> Ou : la cupidité comme fondement de la liberté. 50 ans après la publication de ce livre, le mieux est encore de considérer la pensée de Friedman à la lumière de ses fruits, par exemple à l'aune de ce documentaire édifiant sur Goldman Sachs. L'histoire de cette firme, notamment depuis 5 ans, est la parfaite application de ce principe énoncé par Friedman (A voir vite pendant qu'il est encore en ligne) : http://www.dailymotion.com/video/xtbf86_goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde_tv
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Écrit par : Serge Lellouche / | 08/09/2012

EVIDEMMENT

> Qu’est-ce qu’une « libre société » selon les termes de Milton Friedman ? Certainement pas la liberté démocratique ! alors quoi ? la Liberté du marché évidemment…
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 08/09/2012

CAVANAUGH

William Cavanaugh, "Torture et eucharistie" (Paris, Ad Solem/Cerf, 2009), page 72-74 :

" […] Après avoir consolidé son pouvoir, Pinochet fit appel, pour restructurer l'économie, à un groupe d'économistes connus au Chili sous le nom de 'Los Chicago Boys'. Ils avaient été, à l'université de Chicago, les élèves de Milton Friedman et d'Arnold Harberger et eurent désormais carte blanche pour mettre en pratique leurs idées sur la liberté de marché. Ils privatisèrent les entreprises d'État, réduisirent drastiquement le service public, inversèrent le processus de la réforme agraire, annulèrent les augmentations de salaires, déréglementèrent les opérations bancaires et démantelèrent les syndicats. Une nouvelle classe d'entrepreneurs fit son apparition, quand un petit nombre de puissants conglomérats d'affaire acquit la plupart des entreprises d'État, au nombre de plus de cinq cents. Pendant ce temps, les prix furent libérés du contrôle de l'État, en ce qui concernait tous les biens et services, à l'exception de la rémunération du travail ; l'État garda le contrôle des salaires. Les syndicats furent atomisés, réduits à ne s'organiser que dans le cadre d'une usine particulière. Les ouvriers pouvaient être licenciés pratiquement à volonté, les grèves furent interdites et le chômage dans les classes pauvres augmenta énormément.50 Le Chili était soumis à la concurrence de marché et à la vision sous-jacente de Friedman : « un "pays" ou une "société" est un rassemblement d'individus ; [...] seuls les individus peuvent avoir des obligations morales.»51 Au cours d'une visite, annoncée à grand renfort de publicité, à Santiago en mars 1975, Milton Friedman déclara que l'économie chilienne avait besoin d'un «traitement de choc».52 C'était plus qu'une métaphore pour ceux qui étaient attachés au «gril» dans les prisons secrètes chiliennes. La désarticulation des organisations ouvrières par la stratégie de la torture était un élément essentiel du modèle économique néo-libéral imposé au Chili et à d'autres pays latino-américains. Selon l'expression de l'écrivain uruguayen Eduardo Galeano, « les gens étaient en prison pour que les prix puissent être libres ».53

50 James Petras et Fernando Ignacio Leiva, Democracy and Poverty in Chile : The Limits to Electoral Politics, Westview Press, Boulder, Colorado, 1994, p. 17-45 ; et Constable et Valenzuela, A Nation of Enemies, p. 166-198.

51 Milton Friedman, « Good Ends, Bad Means » dans the Catholic Challenge to the American Economy, édité par Thomas M. Gannon, sj, Macmillan Publishing Company, New York, 1987, p. 105.

52 Milton Friedman, cité dans Constable et Valenzuela, A Nation of Enemies, p. 170.

53 E. Galeano, cité dans L. weschler, A Miracle, A Universe, op. cit., p. 147. "
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 08/09/2012

PANDEMONIUM

> Finalement, la conception ultralibérale de la société correspond à celle qui prévaut au sein du pandémonium, la "société" que forment les anges réprouvés et les damnés. Comme "chacun y est le chef", et qu'on n'y trouve pas une once d'amour, la seule façon qu'a Satan d'avoir autorité sur les anges de niveaux inférieurs, et les anges d'avoir prise sur les damnés, c'est : la terreur.
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Écrit par : Feld / | 09/09/2012

USURE

> En prétendant qu’il n’y a pas d’autre responsabilité sociale pour les dirigeants de firme que « celle de gagner le plus d'argent possible pour leurs actionnaires », Friedman légitime la pratique de l’usure. L’Eglise, rappelons-le, considère que le « taux usuraire », c’est-à-dire le taux excessif dont est chargé l’intérêt, est un péché ; car, comme le dit si bien Grégoire de Nysse, « celui qui tend à l’indigent un or gros de pauvreté ne met pas un terme au besoin, mais aggrave le malheur ». Par son comportement avide, fermé à la charité, l’usurier contracte une dette autrement redoutable, qu’il lui faudra bien acquitter au Jour du Jugement.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 09/09/2012

LES LIBERAUX POUR LA RECESSION

> Chic ! J'ai compris pourquoi tant de catholiques sont libéraux !
C'est parce qu'il sont partisans de l'arrêt de la croissance économique! ce sont des crypto-verts. Si si!
En effet, il sont partisans de la survie de l'euro, or l'euro, c'est la récession!
http://www.gaullistelibre.com/2012/09/mythes-et-prejuges-entourant-la.html
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/09/2012

Les commentaires sont fermés.